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4ème de couverture :
Deux couples, deux histoires parallèles qui disent les trahisons, les échecs et les fêlures de nos vies ordinaires ; deux récits qui s’imbriquent et se superposent, témoignant par cette architecture de la tragique complexité des rapports humains. Lorsque l’illusion des amours éternelles se fracasse au mur du quotidien, lorsque les ruptures sont consommées sans retour, lorsque la défaite des corps vaincus ne peut plus être ignorée, peut-être reste-t-il alors le socle inébranlable de l’amitié que partagent Fãnch et Mike, unis par leur soif de poésie et par le même regard désabusé et lucide porté sur le monde. Du Bruxelles de Tour et Taxi, au Lyon de la Croix Rousse, en passant par l’âpre beauté des Monts d’Arrée et des rivages d’Armor, c’est à la reconquête d’un impossible bonheur qu’ils vont se lancer, en cette ultime tentative d’échapper à l’absurdité de l’existence. La littérature, en dépit de tout, aura le dernier mot.
Mon avis :
Un livre étonnant dans lequel j'ai eu du mal à rentrer, de la littérature blanche, des phrases détaillées, un langage précis avec l'emploi de mots inhabituels pour moi qui me dirige plutôt vers la lecture de polars. J'ai cependant continué cette lecture, intriguée et attirée par cette histoire. J'en suis ressortie conquise.
Fãnch et Mike m'ont vraiment fait voyager avec leur regard porté sur le monde, le temps qui passe et sur la vie qui vaut la peine d'être vécue. Malgré les déceptions et les épreuves ils ne font pas de ce roman une histoire triste. Ils nous prennent par la main et nous emmènent vers leurs origines, la Bretagne en passant par différentes régions pour y vivre leur aventure humaine, leur amitié indéfectible et qui perdure depuis de nombreuses années.
Quelques extraits du roman que Mike est en train d'écrire sont présents dans le livre qui expliquent en partie les relations qu'il avait avec son épouse. L'impression de lire deux histoires dans un même livre et c'est assez agréable.
Le crépuscule des ronces, le temps qui se compte en mois, en jour avec toutes ces choses qui sournoisement rentrent dans notre existence pour étouffer notre bonheur .
Je me suis prise au jeu de cette écriture fluide et poétique et je suis ravie d'avoir pu au travers de ces quelques pages découvrir une histoire touchante et empreinte de vérité.
Le crépuscule des ronces - Michel PHILIPPO - Parution Août 2018 - Editions MARIVOLE

Dans ce livre toujours passionnant, souvent bouleversant, documenté par une érudition sans failles, Patrick Bousquet et Michel Giard nous racontent le destin généralement catastrophique des animaux précipités sans l'avoir demandé dans les convulsions de la Première Guerre mondiale. Dans leur exemplaire volonté de traiter de manière encyclopédique le bestiaire de la Grande Guerre, les auteurs n'oublient rien ni personne.
On trouvera à leur inventaire les ânes, les vaches, les chameaux, les dromadaires, les chiens de traîneau et même un ours devenu la mascotte d'un régiment russe. Ils n'oublient pas non plus les animaux qui, juste retour des choses, martyrisèrent les combattants des deux camps : poux, puces et rats qui pullulaient dans les tranchées. La guerre, décidément, quelle sale affaire pour tout le monde ! Sauf pour les marchands d'armes, bien entendu !"
Mon avis :
De nombreux livres sont sortis sur le première guerre mondiale mais peu évoquent en détail le rôle des animaux. Ils y ont pourtant toute leur place et on perçoit avec beaucoup plus de clarté le rôle qu'ils ont joués lors de ces temps de guerre.
La cavalerie a une importance toute particulière mais les chiens également ont contribué aux succès de certaines batailles. Temps difficiles pour tous où l'homme a toujours essayé d'avoir un maximum de respect pour ces animaux qui leur ont toujours apporté une grand aide. Des compagnons étonnants, tels un rat, un perroquet et des mascottes qui ont rempli dignement leur rôle. De nombreuses photos en noir et blanc sont présentes dans les chapitres, une façon d'agrémenter un texte détaillé, extrêmement documenté et sans longueur.
Les maladies sont également évoquées, détaillées et les soins étaient apportés dans des hôpitaux spécialisés avec des vétérinaires. J'ai eu l'impression en lisant ce livre que le respect pour les animaux était bien plus grand qu'il ne l'est aujourd'hui. Que de rôles ils ont joués. De parfaits compagnons, de véritables sauveurs avec une fidélité a toute épreuve. Bien sûr, je serais moins admirative face aux poux et aux puces qui ont marqué aussi leur fidélité d'une façon beaucoup moins positive.
Tout en étant très instructif, ce livre est un vibrant hommage au monde animal, de la tristesse, de la gaieté, des anecdotes qui m'ont fait passé un bon moment de lecture.
Bêtes de guerre 1914-1918 - Patrick BOUSQUET et Michel GIARD - Editions DE BOREE

Photographe free-lance à Londres, Kris mène la vie de bohème dont elle a toujours rêvé. Mais la réception d’un étrange e-mail vient jeter une ombre sur son quotidien. Expéditeur anonyme ; pas de texte, juste une pièce jointe : une photo d’elle, prise des années plus tôt sur une scène de crime, à l’époque où elle bossait pour la police....
Mon avis :
J'avais déjà eu l'occasion de lire le premier livre de cet auteur " a perdre haleine ", vous pouvez retrouver mon avis ici
L'histoire se déroule dans le coeur de Londres, et parallèment au harcèlement vécu par Kris on en apprend également beaucoup sur le métier de photographe ce qui est très plaisant et intéressant. Bien sûr, le sujet principal est le harcèlement subi par mail et par le biais de photos. Cela fait frissonner. Le dialogue à la première personne permet au lecteur de se retrouver plongé dans la tête de Kris et dans cette histoire qui tient en haleine et dont on a envie de trouver le ou les coupables.
Une lecture agréable malgré quelques longueurs et détails qui n'apportent pas forcément grand chose à l'histoire. J'ai trouvé l'attitude de Kris parfois complètement décalée avec ce qu'il lui arrive, dommage car une peu moins de légèréte, plus d'angoisse dans ses réactions auraient augmenté les tensions, la pression et le suspens.
J'espère vraiment un troisième roman avec plus de profondeur dans les personnages et plus de noirceur.
Regarde-moi - Aga LESIEWICZ - Parution juin 2018 - Editions Belfond

Que faire ?
- Si vous avez un jour appris une terrible nouvelle et décidez d’aller manger une côte de bœuf pour fêter ça,
- si vous avez envie d’être aux côtés de personnes que vous aimez quand vous en avez besoin,
- si vous avez toujours rêvé de retrouver l’amoureux de votre jeunesse,
- si vous voulez chanter (faux) sans qu’on vous regarde de travers,
- si vous avez un jour fait partie d’un club de plage, et que l’envie vous revient 50 ans plus tard :
rejoignez le Club des Feignasses !
Rien ne prédisposait Béa, Alice, Sam, Greg et Elisabeth à se rencontrer. Pourtant, ces amoureux et cabossés de la vie, membres d’un club aussi curieux que chaleureux, apprennent vite à se connaître avec leurs failles, leurs richesses et leurs secrets.
Mon avis :
J'ai beaucoup entendu parler de ce livre sur les blogs et les groupes de lectures avec de très bon échos, sans en connaître exactement le sujet et les détails. J'avais déja lu le précédent roman de l'auteur (chroniqué ici ) et je suis allée à sa rencontre au salon de St Maur en poche en juin dernier. Ma fille est ressortie avec ce livre et sa carte de membre du club des feignasses que l'auteur offrait à ses lecteurs.
J'ai découvert une petite merveille. Pourtant les premières pages ne laissaient présager ni divertissement ni éclats de rire. Au fur et à mesure de la présentation des personnages, j'ai été littéralement happée, ébahie et émerveillée par la détermination des membres de ce club à qui la vie n'a fait aucun cadeau. Leur force, en faire abstraction tant qu'ils le peuvent pour continuer à profiter de chaque bon moment. C'est loin d'être donné à toute le monde et c'est ce qui fait de ce roman, une parfaite réussite.
J'ai ressenti énormément d'émotions lors de la lecture et en refermant ces 300 pages, j'ai positivé encore plus que d'habitude. Pas un roman à l'eau de rose, mais une histoire très touchante jusqu'à la dernière ligne et d' un optimisme incroyable.
Cela permet de se remettre en question et d'aborder le thème principal ( je vous laisse le découvrir) différemment en se disant que la chaleur humaine n'est pas un vain mot.
Le club des feignasses - Gavin's CLEMENTE-RUIZ - Parution Mars 2018 - Editions Mazarine

Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent à l’entrée du camp d’Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C'est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu’il marque à jamais. Un jour, pourtant, il lève les yeux sur Gita et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d’une noirceur infinie. Ils savent d’emblée qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Mais dans cette prison où l’on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n'y a pas de place pour l'amour. Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale a fait une promesse : un jour, ils seront libres, deux jeunes gens heureux de vivre ensemble. Deux personnes plus fortes que l’horreur du monde.
Mon avis :
Lale Sokolov a réellement existé et pendant trois ans il s'est confié à Heather Morris à raison de deux à trois rendez-vous par semaine. Le temps pour lui, car il savait que ses années étaient comptées, de raconter ce cauchemar dans les camps de la mort, mais aussi son attirance pour Gita. Cet homme jeune et déterminé n'a reculé devant rien pour voir furtivement cette fille dont il est tombé amoureux au premier regard. C'est certainement ce qui l'a aidé à survivre, ces jours, ces années, entourés par des fours crématoires et des hommes remplis de haine. Le froid, la chaleur et la faim ont décimé de nombreuses personnes dans les camps de concentration. Lale a eu la chance de ne pas être le plus mal loti car avec son rôle de tatoueur, il était un peu moins surveillé que les autres et pouvait aller un peu partout dans l'enceinte du camps. Un homme courageux, débrouillard qui ne doit sa survie qu'a l'espoir et surtout à l'amour. Son seul but, revoir Gita, quelques minutes au détour d'un block, un baiser volé, furtif, une relation qui ne demande qu'à s'épanouir.
Un livre qui m'a vraiment émue car l'auteur a su par une écriture fluide, simple et sans longueur faire ressortir toute l'horreur de cette période et tous ceux qui furent enfermés à Auschwitz. Les sentiments sont retranscris d'une manière très émouvante et les personnages deviennent très vite attachants, Lale, Gita mais aussi tous ceux avec qui ils ont partagé leurs dortoirs et leurs journées de travail harassantes.
Un récit, un témoignage qu'il faut lire mais qu'il faut aussi transmettre, un livre hommage rempli d'espoir. Une couverture magnifique, pleine de sens et tellement en parfaite adéquation avec l'histoire.
Le tatoueur d'Auschwitz - Heather Morris - Parution mai 2018 - City editions

Ils sont beaux, sportifs, complices. Mangent local. Achètent cher, mais pour durer. Un bon goût à toute épreuve. Monsieur et Madame Parfait et leurs enfants.
Quand les Moreau prennent possession, pour le week-end, d’une belle maison bretonne, sur cette île perdue en forme de haricot, tout annonce des vacances idéales. C’était compter sans la tempête, la disparition de Marion, le sang sur le couteau… Et l’étrange collaboration des habitants, pour lesquels « les Parisiens » font par-dessus tout un gibier parfait…
Mon avis :
J'ai découvert un polar dont l'histoire m'a embarquée dès le départ. Tous les ingrédients pour en faire un roman que l'on a du mal à lâcher. Seulement la lassitude s'est vite faite sentir car tout a un air de déjà lu. l'île perdu, la tempête qui se déchaîne, une disparition et surtout cette famille bien sous tout rapport, formatée et idéale. Beaucoup trop standard à mon goût, cela a pas mal gâché mon plaisir de lecture.
L'intrigue est bien menée et assez recherchée. Un polar plutôt destiné à ceux qui en lisent peu et qui reste agréable malgré son manque d'originalité. Je ne connaissais pas encore Louise Mey mais je vais mettre dans ma pile à lire "les ravagées" dont j'avais eu de très bons échos.
J'ai la chance de faire partie du jury du prix des nouvelles voix du polar des editions pocket et c'est vraiment une bonne expérience. Celle de découvrir des auteurs inconnus ou le plaisir d'en retrouver certains.
Ce livre est sélectionné avec 4 autres livres dont je vous parlerai avant la fin du mois.
Embruns - Louise MEY - Parution Mai 2018 - Editions Pocket
Un roman noir que j’ai littéralement dévoré, tout comme le précédent de l’auteur Que Dieu me pardonne dont j’avais donné mon avis ici
Dès les premières pages, on retrouve la société d’aujourd’hui, avec ces hommes et ces femmes auxquels on peut parfaitement s’identifier. On se sent impliqué dans l'histoire dès le départ. Pas de romance, pas de belle planète, mais tout simplement la réalité de la vie en France en 2018.
Lino ne s’est jamais remis de l’expérience vécue lors de son service national. Il mène une vie simple, sans grand intérêt et qui cadre parfaitement avec «métro, boulot, dodo». Un job purement alimentaire, qui lui permet de survivre. J’ai eu bien souvent envie de le secouer, afin qu’il cherche un autre poste dans lequel il puisse s’épanouir. Peut-être dans le domaine littéraire, lui qui aime arpenter les librairies pour admirer les couvertures des derniers livres sortis qu’il ne peut se permettre d’acheter et qui aime remplir des pages dans la solitude de son studio. Il est insatisfait mais se complait dans cette situation.
Jessica est une nana débrouillarde et très futée. Elle a des idées bien arrêtées et surtout elle réfléchit et a des raisonnements très intéressants. Sa vie n’est pour elle que déception mais elle aspire à l’amour, au désir, et sa rencontre avec Lino va la transformer. Pourtant le paraître, la richesse sont toujours primordiaux dans notre société et cela prendra tout son sens quand elle va rencontrer Melvin, ce jeune homme d’affaires qui vit avec Natacha, une femme superbe mais avec laquelle il n’est plus sur la même longueur d’onde.
Philippe Hauret confrontent ces quatre personnages qui viennent d'horizons différents, deux univers impitoyables, mélange des genres. Ils sont au bord du précipice, prêts à plonger pour avoir la vie qu'ils désirent. Mais cela en vaut-il vraiment le coup ?
Ce roman est la parfaite réalité de notre société et à la lecture de "Je suis un guépard" on se rend encore plus compte de son malaise. Les horaires de travail et le temps de travail pour un salaire de misère, le nombre plus grand chaque jour de sdf, la résignation de cette population comme si tout était irrémédiable.
Vous me direz mais quel est l'intérêt de lire ce livre si c'est la parfaite copie de ce que l'on vit tous les jours ? Pourtant l'auteur avec ses mots simples et son style d'écriture ne laisse rien au hasard, il nous ouvre aussi les yeux et nous prouve que l'espoir existe toujours, il est au bout du chemin parfois un long chemin semé d'embûches avec au bout une éclaircie, une embellie dans ce monde si noir.
Un très bon moment de lecture en espérant que vous avoir donner l'envie de découvrir Philippe Hauret et d'aller à sa rencontre dans les salons littéraires.
4ème de couverture :
Le jour, Lino, employé anonyme d'une grosse boîte, trime sans passion au 37e étage d'une tour parisienne. La nuit, dans son studio miteux, il cogite, désespère, noircit des pages blanches et se rêve écrivain... Un peu plus loin, Jessica arpente les rues, fait la manche et lutte chaque jour pour survivre. Deux âmes perdues qui ne vont pas tarder à se télescoper et tenter de s'apprivoiser, entre désir, scrupule, débrouille et désillusion... Jusqu'au jour où Jessica fait la connaissance de Melvin, un jeune et riche businessman qui s'ennuie ferme au bras de la somptueuse Charlène. Deux univers vont alors s'entremêler pour le meilleur et surtout pour le pire...
Je suis un guépard - Philippe Hauret - Parution Mai 2018 - Editions Jigal polar


Un violent incendie a ravagé un orphelinat religieux. Les pensionnaires sont évacuées et Marie, l’une des jeunes filles, est placée d’office dans un hôpital psychiatrique à Auxerre.À des centaines de kilomètres de là, à l’exception des morts qu’il a laissés derrière lui et des années qu’il a passées dans la Légion comme tireur d’élite, rien ne distingue Fabrice des autres habitants de ce village en pays cathare où il s’est désormais retiré. Jusqu’au jour où Peter Wolff, son vieux complice de randonnée, biker au look de Viking et prêtre défroqué, va attirer sur eux les foudres d’un groupe activiste catholique. Les méthodes de l’Inquisition renaissent de leurs cendres.En quoi cette croisade mortelle concernerait-elle Marie ? Pourquoi elle seule pourrait y mettre un terme ?
Mon avis :
Une couverture qui interpelle et que je trouve superbe. Certains pourront penser que ce livre ne parle que de religion comme parmi tant d'autres, pourtant c'est bien plus que cela. Pour ceux qui ont lu la voie du talion, premier roman d'Alexandra Coin et Eric Kwapinski on y retrouve les personnages principaux.
Un titre évocateur Kiaï qui désigne en arts martiaux le cri qui annonce une action et qui en même temps destabilise l'adversaire, ce qui laisse présager une histoire mouvementée.
Banlieue d'Auxerre, dans un orphelinat religieux, perdu en pleine nature, une jeune fille jette les morceaux d'un cadavre à manger aux cochons. 15 ans plus tard, nous retrouvons Fabrice ancien snipper marqué par son passé, les morts et ce qu'il a vécu. Son ami Wolff, ex prêtre reconverti en écrivain de polar tout en dénonçant haut et fort l'intolérance, Marie internée depuis 15 ans en hôpital psychiatrique, Taisho, cet homme réflechi et sage et Gabrielle, cette fille déterminée et battante.
Fabrice et Wolff vive sont retirés du monde et mène une vie loin de la foule à Roc-Cabardès alors qu'ailleurs des groupuscules chrétiens s'adonnent à des méthodes de torture utilisées lors de l'inquisition et d'une violence inouïe. C'est le début d'une aventure, glauque, terrifiante, diabolique et addictive. Aucun temps mort, difficile de lâcher ce livre d'aventure, de rebondissements et de cruautés.
Les personnages ont tous des personnalités très différentes mais apportent chacun leur petite pierre à ce roman.
Certains passages sont assez difficiles, preuve que quand l'homme est déterminé dans ses idées et dans ses gestes, il ne recule devant rien. Il cherchera toujours une libération, quelque part, divers moyen de la trouver, et souvent complètement inattendus.
Un roman à quatre mains passionnant, l'écriture est très plaisante, directe et dès les premières pages la plongée dans le noir vous agrippe pour ne plus vous lâcher avant la fin.
Kiaï - Alexandra Coin et Eric Kwapinski - Parution 01 juin 2018 - Editions Lucien Souny

On croyait tout savoir sur l’affaire Dupont de Ligonnès. Tout, sauf l’essentiel : qu’est-il advenu de l’auteur présumé du quintuple assassinat de Nantes ?
C’était le 21 avril 2011 : la police découvrait cinq corps enfouis sous la terrasse d’un jardin, chacun accompagné pour son dernier voyage d’une figurine religieuse. Or cette « clé » symbolique n’a été que très peu exploitée. Elle permet pourtant de déchiffrer cette affaire criminelle hors norme.
Xavier Dupont de Ligonnès grandit dans la magie des miracles et des apparitions, auprès d’une mère – papesse autoproclamée d’une Église apocalyptique – engagée dans un combat obsessionnel contre Satan. Jusqu’à l’âge de 35 ans, il se croit un « Élu » de Dieu. Puis, brutalement, il perd la foi. « La pire désillusion », écrira-t-il. Dès lors, tel Lucifer, l’ange déchu, il entame une longue descente aux enfers qui se conclura par une effroyable tragédie familiale.
Guy Hugnet s’est rendu à Roquebrune-sur-Argens, sur les lieux de la disparition de «XDDL». Après avoir reconstitué l’itinéraire probable du fugitif, il indique le lieu, jamais exploré par les enquêteurs, où son corps pourrait être retrouvé.
Mon avis :
Il est evident que l'on parlera encore bien longtemps de cette affaire, et que ce livre n'apporte pas de réponse à toutes nos questions concernant la disparition de Xavier Dupont de Ligonnès. On y apprend surtout beaucoup de chose sur la vie de cet homme, sa personnalité.
Un retour détaillé sur son enfance : Un père volage de nature hédoniste qui ne recherche que les plaisirs. Une mère qui ne jure que par les puissance célestes, les apparitions de la vierge et les visions d'une religieuse Catherine Emmerich. A 20 ans, elle reçoit un message des cieux, les puissances supérieures vont lui confier une mission dans le futur. "sauver le plus grand nombre du désastre" et de Satan.
Pour le jeune Xavier, bougies, prières et messes dès l'aube seront son quotidien. Voyage à Lourdes et en Bretagne où est apparue la vierge et surtout l'apprentissage du bréviaire en Français et en Latin. Elevé ensuite au sein de la communauté de Philadelphe, il vivait en vase clos tout en étant poli et bien éduqué.
Sa pire désillusion sera de perdre la foi, cela sera un terrible échec, il ne sera plus jamais le même et deviendra meurtrier en 2011.
Un livre très intéressant, très complet et qui nous en apprend beaucoup plus que les reportages diffusés à la télé et qui nous laisse supposer qu'aujourd'hui il n'est simplement plus de ce monde.
L'affaire Dupont De Ligonnes - La secte et l'assassin - Guy Hugnet - Parution mai 2018 - Editions l'Archipel
http://www.archipoche.com/