Pour te perdre un peu moins - Martin DIWO - Rentrée littéraire
4ème de couverture :
Lui, elle, une histoire universelle. Elle s'en va, il la rêve.
Un garçon, une fille, une histoire universelle. Ils s'aiment, se déchirent, elle s'en va. Lui s'écroule. La jeunesse et l'innocence avec. Un roman qui frappe, âpre, enlevé, emporté, qui ne s'oublie pas. Une signature, une écriture, une voix, une époque, une génération.
« Pendant un temps, tout reste normal. On saute et on rebondit, on s'élance et on atterrit, pourtant la fin est proche, très proche. Lorsqu'on en prend conscience, qu'on réalise que l'on ne saute plus aussi haut qu'avant et qu'on peine à atteindre les sommets que l'on caressait du bout des doigts en se hissant sur la pointe des pieds, il est déjà trop tard. Le fil se détache, et il faudrait courir s'agripper là ou on le peut, mais on ne le fait pas, et on s'élance, certain que tout va rentrer dans l'ordre. La chute n'en est que plus douloureuse. Mort d'inquiétude à l'idée de heurter le sol qui, seconde après seconde, se rapproche, on hurle, on se débat, et plein d'espoir, on attrape le fil encore pendu à notre coeur, mais ce fil, ah ! ce fil, il n'est plus relié à rien. »
Mon avis :
Ce sujet, l'abandon, la rupture amoureuse, un sujet qui a été maintes et maintes fois écrit. Il fallait donc au travers de cet ouvrage se démarquer des autres pour interpeller le lecteur. Martin Diwo jeune auteur de 26 ans a parfaitement réussi à capter mon intention avec ses mots forts, vrais et simples. Le point fort de ce roman, la façon de décrire le chagrin, le désespoir, le vide en parlant d'Elle tout le temps, le jour, la nuit, dans les moindres faits et gestes. Elle avec la majuscule, elle qui a eu une telle place dans sa vie, elle sa raison de vivre. Comment continuer à travailler, manger, respirer sans elle ?
C'est l'histoire d'une souffrance, que l'on soit en 2017 ou dans une autre décennie, que l'on soit blanc, jaune ou noir, être abandonné par celui ou celle que l'on a passionnement aimé est toujours vécu tel un séïsme, et un grand sentiment d'échec.
Un roman touchant, que j'ai lu lentement. Aucun suspens, simplement l'impression d'être à l'écoute d'un être qui ne vivait qu'à travers elle et qui désormais devra se reconstruire et vivre sans elle.