29 décembre 2016
Terminus Elicius - Karine GIEBEL
Lettres d'amour d'un assassin...
« Ma chère Jeanne,
J'aimerais que vous m'aimiez comme je vous aime.
Mais, pour m'aimer, il vous faut me connaître.
Savoir ce que je suis... Certains diront un monstre.
D'autres chercheront des explications lointaines, surgies de mon passé.
Beaucoup jugeront, condamneront.
Mais qui comprendra vraiment ? Vous, je l'espère.
Hier soir, j'étais avec une autre femme que vous.
Mais je ne suis pas resté longtemps avec elle.
Juste le temps de la tuer... »
J'aimerais que vous m'aimiez comme je vous aime.
Mais, pour m'aimer, il vous faut me connaître.
Savoir ce que je suis... Certains diront un monstre.
D'autres chercheront des explications lointaines, surgies de mon passé.
Beaucoup jugeront, condamneront.
Mais qui comprendra vraiment ? Vous, je l'espère.
Hier soir, j'étais avec une autre femme que vous.
Mais je ne suis pas resté longtemps avec elle.
Juste le temps de la tuer... »
Mon avis :
Je suis une grande fan de Karine Giébel et il me restait à lire Terminus Elicius, sorti en 2004 aux Editions la vie du rail. Les Editions Belfond l'ont réedité cette année avec une très belle couverture, j'en ai donc profité pour le découvrir.
Jeanne est une jeune femme discrète, effacée, célibataire et vivant avec sa mère. Tous les jours, elle prend le train à Istres, direction Marseille où elle travaille comme secrétaire administrative dans un commissariat. Transparente auprès de ses collègues, son seul rayon de soleil de la journée, la présence du capitaine Esposito qui de temps en temps lui accorde un regard, un sourire.
Tous les soirs, elle reprend son train à 17h36 et occupe toujours la même place, ses habitudes sont bien ancrées. Un soir, elle découvre entre les deux sièges, une lettre qui lui est destinée et signée Elicius. Qui est-il et pourquoi lui écrire chaque soir une lettre dans laquelle il est plein d'attention pour elle et dans laquelle les mots employés sont ceux qu'elle attend depuis longtemps, emplis de prévenance, d'interêt et d'amour ? Elicius se livre de plus en plus sur ses activités et Jeanne fait le rapprochement entre ses confessions et l'enquête que mènent actuellement le capitaine Esposito et son équipe, le meurtre de plusieurs personnes dans différents endroits de la ville. Elicius est le serial Killer !
Jeanne prend goût à cette correspondance même si au fond d'elle, elle sait qu'il faudrait que tout cela s'arrête. Une personne enfin s'occupe d'elle, lui dit des compliments sur ses tenues, sa chevelure, tout comme le faisait Michel. Depuis sa disparition plus rien n'est pareil, elle se sent isolée, incomprise et inexistante aux yeux des autres. Sa mère passe ses journées devant la télé, aucune discussion constructive entre elles.L'heure est venue pour jeanne de prendre une décision concernant Elicius.
J'ai retrouvé dans ce roman la plume de Karine Giébel : le personnage de Jeanne, torturé, complexe que l'on apprend à cerner, au fur et à mesure des châpitres ce qui nous permet de mieux comprendre ses réactions. Je ne m'y suis pas attachée, la trouvant trop peu déterminée dans ses actions.Ce roman fut un bon moment de lecture , il ne faut pas oublier que c'est le premier roman de Karine Giébel qui depuis nous entraîne de plus en plus dans des romans noirs, et difficiles à lâcher.
Quelques mots sur l'auteur :
J'ai eu la chance de rencontrer Karine GIEBEL plusieurs fois. C'est une femme très gentille mais très timide et n'aimant pas se mettre en avant. Elle accepte les photos avec ses fans mais préfère que l'on ne les divulgue pas sur le net, je respecte donc sa décision.
Grande collectionneuse de prix littéraires et maître ès-thriller psychologique, Karine Giébel est née en 1971. Son premier roman, Terminus Elicius (collection "Rail Noir", 2004) reçoit le prix marseillais du Polar en 2005. Suivront Meurtres pour rédemption ("Rail Noir", 2006), finaliste du prix Polar de Cognac, Les Morsures de l'ombre (Fleuve Noir, 2007), prix Intramuros du festival Polar de Cognac 2008 et prix SNCF du polar 2009, Chiens de sang (Fleuve Noir, 2008), et Juste une ombre (Fleuve Noir, 2012), pour lequel Karine Giébel est couronnée par le prix Polar francophone 2012 et reçoit pour la deuxième fois le prix Marseillais du Polar. Son roman Purgatoire des innocents (Fleuve Noir 2013) confirme son talent et la consacre définitivement "reine du polar ". Après Satan était un ange (Fleuve Noir 2014), De force est son premier roman à paraître chez Belfond.
Terminus Elicius - Karine GIEBEL - Novembre 2016 - Réedition aux Editions Belfond que je remercie pour cette lecture.
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