Je m'appelle Requiem et je t'.... - Stanislas Petrovsky
4ème de couverture :
Moi, vous ne me connaissez pas encore, mais ça ne va pas tarder. Je m'appelle Estéban Lehydeux, mais je suis plus connu sous le nom de Requiem. Je suis curé, ça vous en bouche un coin ? Oubliez tout ce que vous savez sur les prêtres classiques, je n'ai rien à voir avec eux, d'autant que j'ai un truc en plus : je suis exorciste. Je chasse les démons. Bon pas tous, parce que je dois d'abord gérer les miens, surtout quand ils font du 95 D, qu'ils dandinent du prose et qu'ils ont des yeux de biche. Chasser le diable et ses comparses n'est pas de tout repos, je ne vous raconte pas. Enfin si, dans ce livre. Ah, un dernier détail : Dieu pardonne, moi pas.
Mon avis :
Esteban Lehydeux est un curé "très spécial" , un surnom "Requiem" et une personnalité hors du commun. Pas de morosité dans sa vie, terminé l'image du curé austère, habillé simplement et parcourant les communes à velo , lui il préfère plutôt le perfecto et les mustangs. Après la première messe de la journée et la rencontre avec les vieilles bigotes du coin, il s'octroie quelques petits plaisirs en reluquant les jolies femmes, et ne resistant pas au pêché suprême, celui de la chair. Il est évident que si tous les curés étaient comme cela , je n'hésiterai pas si souvent à rentrer dans une église.
Martine est une de ses ouailles, actrice de films x , elle se confie à Requiem suite à la réception d'une offre alléchante financièrement , tourner du hard qui met en scène des enfants. Cette demande est inconcevable pour Requiem et après avoir passé un petit moment sous la couette avec Martine (eh oui les temps changent), il propose de répondre à l'offre en son nom et se retrouve face à des personnages sûr d'eux et ne reculant devant rien...
Il va l'apprendre assez vite, les choses vont s'accélerer et devenir très glauques et sanglantes.
Tout est dans la description des personnages , des mots caustiques, hillarants , lecture difficile à décrire car si vous connaissez Frédéric Dard , vous comprendez aisément qu'il faut avoir ce livre entre les mains et le commencer sans attendre.
Au début , j'avoue que le langage m'a un peu perturbé mais je me suis vite prise au jeux et aux bons moments de rigolade à chaque page. Il s'adresse aussi tout au long du roman a son lecteur mâle avec des expressions et allusions cocasses, cette implication est inhabituelle dans les romans et pourtant bien agréable.
« En causant d’attirer les regards, tu verrais la rombière qui s’approche… Une dondon boudinée dans son body fluo choisi deux tailles – voire trois – en dessous. J’ai l’impression de voir une pub pour Michelin, tellement elle empile ses pneus. Cette bonne femme pachydermique porte des bagouses énormes et des lunettes Cartier surdimensionnées qui lui donnent une tête de mouche à merde. »
Un grand bravo à Stanislas Petrovsky que j'ai eu la chance de rencontrer en mars dernier. Il a un talent fou et écrit sur des thèmes bien différents , je retiens surtout l'amante d'Etretat chroniqué ici et Ravensbruck mon amour ici. J'attends son prochain roman avec impatience.
Je m'appelle Requiem et je t'........ Stanislas Petrovsky - Parution juillet 2016 - Editions Lajouanie que je remercie pour cette lecture